La préhistoire de la bande dessinée 

L’être humain a très tôt utilisé les images pour exprimer un message : les peintures rupestres préhistoriques, les hiéroglyphes, la tapisserie de Bayeux…

Il me semble, cependant abusif de voir dans ces techniques une annonce de l’apparition de la bande dessinée. Les images d’Épinal sont probablement un élément plus proche. Trou d’Obus de Tardi en est un album directement inspiré.

Les fondateurs 

Le Suisse Rodolphe Töpffer ((1799-1849), maître d’internat, conçoit plusieurs histoires d’un humour très moderne pour distraire ses élèves. Les manuscrits furent transmis à Goethe et ce dernier, enthousiaste, encouragea Töpffer à publier son œuvre. Töpffer utilise les liens entre image et textes avec une très grande pertinence.

En Allemagne :

Max und Moritz naissent grâce à la plume de Wilhelm Busch . 30 ans plus tard, aux Etats-Unis, Rudolph s’inspirera des deux garnements lorsqu’il dessinera Pim Pam Poum ((Tha Katzenjammer Kids 1897).

Aux Etats-Unis :

La rivalité entre deux magnats de la presse permettra l’apparition de la BD, moyen de trouver de nouveaux lecteurs. The Yellow Kid de Richard Felton (1896). En 1896, des ouvriers font tourner les rotatives malgré une grève et tentent d’innover : utiliser le jaune, couleur pourtant difficile techniquement à obtenir. Opération réussie la chemise devient jaune !

En 1905, tandis qu’apparaît en France Bécassine (Languenau et Pinchon) un personnage humoristique dans un univers réaliste.

 

Winsor Mc Cay dessine Little Nemo in Slumberland. La bande dessinée y est utilisée dans toutes ses dimensions ; aussi bien dans la mise en page (case, strip, planche) que dans le rapport texte image et mise en couleur (Winsor Mc Cay conçoit déjà des planches avec une unité chromatique).

En France :

En France, en 1908, les Pieds Nickelés font leur apparition. La censure, pourtant active, ne les empêchera pas de profiter d’un mode de vie parfois peu recommandable. Il faut dire qu’ils ont au moins le « bon goût » de se saoûler au vin rouge plutôt qu’au whisky ;-)

Le texte est présent sous l’image. Des années plus tard, Loustal et Paringaux utilisent encore cette technique pour réaliser, par exemple, l’album « La note bleue ». Ces grands cadres images accompagnés de textes extérieurs, sorte de voix off, confère à cette BD un caractère cinématographique. Pour appuyer cette impression, une bande son est composée par le personnage principal de l’album : Barney Willem.

 

Saint Ogan crée les personnages de Zig et Puce et Alfred. Alfred qui deviendra en 1974, le symbole du salon de la BD d’Angoulême.

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