Et pendant ce temps-là, de l’autre côté de l’Atlantique…
Les genres se diversifient.
L’aventure ; Hal Foster dessine Tarzan (1927), des inserts de textes dans les cases. Il en résulte une impression figée. En 1937, Burne Hogarth reprend en 1937 la série et lui apporte, grâce à des techniques quasi cinématographiques, une dynamique.
Doit-on voir dans Tarzan un précurseur d’une série phare de Pif Gadget, Rahan ?
Policier, Dick Tracy (1931).
Science Fiction : Buck Rogers
Super héros : Superman
Milton Caniff (Terry et les Pirates) propose des cadrages et des perspectives remarquables dans son graphisme noir et blanc. Hugo Pratt reconnaîtra son influence dans sa conception de la BD. Pif Gadget sera le premier à publier en France les premières planches du célèbre marin Corto Maltese. Le graphisme parfaitement maîtrisé, un univers exotique peuplé de personnages surprenants, Raspoutine pour n’en citer qu’un, le caractère romantique et désabusé de Corto… autant d’ingrédients qui peuvent expliquer le succès de la BD.
Ces personnages n’évoluent plus dans des strips uniques mais dans des pages en quadrichromie, réunissant quatre strips, et rassemblées dans un « comic ». Le terme « comic » désignant, en fait une forme plus qu’un contenu.
La plupart des comics books sont assez simplistes. Les super héros sont au côté des américains pendant la deuxième guerre mondiale et plus tard les suivront au Vietnam.
La censure réglemente la BD, les héroïnes féminines doivent être vêtues décemment, pas d’attaques contre l’état ou la religion…
En 1950, plus loin des foudres de la censure, apparaît Snoopy, une création de M.Schulz qui ne prendra sa retraite que le 31 décembre 1999 ! Un record de longévité pour cette « psychologie en cases ». Toujours quatre cases de même taille, une lecture à plusieurs niveaux même religieux ! Deux ouvrages théologiques sont consacrés à « l’écriture sainte selon les Peanuts ».
