Dans le domaine des beaux arts, des artistes ont essayé de représenter des émotions au travers de leur graphisme. Kandinsky était à la recherche d’un art réunissant les cinq sens.

Paul Klee : « L’art ne reproduit pas le visible ; il rend visible. »

Une ligne peut-elle expressive ?

 

La BD serait un art mineur parce qu’elle se tient à l’écart de ces questions essentielles.

Pourtant un rapide survol de quelques BD, montre la diversité et la richesse de l’utilisation de ces lignes.

 

 

La représentation de l’invisible, du non pictural : une métaphore visuelle, un langage.

Les odeurs, l’ivresse, la douleur… Chaque « invention » de cette représentation peut-être reprise par un autre auteur et finalement devenir un code, un langage.

Les représentations peuvent atteindre un degré d’abstraction qui les rend parfois difficilement identifiables. (Leroi Gourhan a ainsi observé cette évolution au niveau des peintures rupestres préhistoriques.)

Les symboles se répandent dans la culture mais sont différents selon les cultures: une bulle qui sort du nez dans un manga signifie que le personnage dort.

L’arrière plan est aussi un élément important pour exprimer une émotion. Le symbole « ultime », le mot. Les mots ont, plus que n’importe quel autre symbole, la capacité de décrire, d’exprimer une émotion … mais n’ont pas la « force instantanée de l’image ».

Mais en fait, conclut, Scott Mac Cloud :

« Ce que vous recevez, c’est ce que vous donnez »

La volonté ou non de choisir de dessiner avec ou sans détails crée des « lectures » différentes

Les expressions des visages et la gestuelle pour raconter une histoire :

 

La gestuelle des personnages :

A la différence du cinéma ou du théâtre, l’auteur de BD est obligé de choisir une posture parmi des centaines. Le choix doit être le plus pertinent possible pour appuyer le dialogue le contenu du récit. La gestuelle choisie modifie le contenu du message :

Le choix, quel mouvement sera le plus pertinent ? Celui qui laisse facilement imaginer la posture précédente et la posture suivante

L’expression du visage peut avoir un vraie « force narrative », surtout si les mots ne sont pas trop présents.

Un texte « conséquent » limite les possibilités. Mais Will Eisner a relevé le défi :

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