La BD est parfois assimilée au cinéma. Au cinéma, cependant, il n’y a pas de changement de cadre dans le film ; dans une bande dessinée, les variations sont possibles.
Dans un objet pictural, comme un tableau, l’objet se suffit à lui-même. La BD au contraire est un choix parmi plusieurs possibles et qui s’inscrit dans une continuité, une séquence.
Mettre en case l’image pertinente « choisie » parmi plusieurs issues d’une même série.
A la différence du cinéma où le spectateur suit l’enchaînement imposé des images sans aucune action, le lecteur de bande dessinée est actif dans sa lecture et doit trouver dans la planche son chemin… qui peut parfois être sophistiqué.
Mais, même une mise en page classique peut permettre de composer une planche commme une "image".
Le contour de la case est une manière de raconter.
La page ou la meta case :
le fait de tourner la page pour continuer sa lecture impose une rupture dans le rythme et donc permet un changement de lieu, de temps, d’action … si nécessaire.
Composer la case
Perspective et mise en place des différents éléments. La case, le bord de la case, limite la vision du lecteur, ou impose une lecture du contenu de la case elle-même.
La perspective produit sur le lecteur des états émotionnels différents :
Par exemple, une scène vue d’en haut (plongée) peut donner une impression de détachement ; une scène vue d’en bas peut accentuer un sentiment de « petitesse », de peur.
Variations sur le cadrage
Un exemple de « trop en faire »
Le lecteur n’est pas impliqué, distant. Le personnage, sortant de la case, fixe l’attention sur l’acte de voler et efface le reste du contenu.